vendredi 13 mai 2016

jour 5

 

mardi 1er mars 2016


  Soleil et mer calme en début de journée. Une longue ligne de cumulus est suspendue à l'horizon. Nous sommes arrêtés en mer depuis 7 h car il est trop tôt pour disposer d'une place à Malte. Alors, nous dérivons par 28 °C, il y a pire... Pas de changement en début d'après-midi si ce n'est l'envahissement progressif du ciel par les cumulus mais aucune crainte de tempête, le baromètre n'a pas cessé de monter depuis notre départ et il se stabilisera jusqu'à la fin vers 1013/1014 mbar (eh oui, le baro du bord n'est pas gradué en hPa). Finalement, sous un ciel totalement couvert, nous repartons vers 17 h. Tant pis pour le coucher de soleil ce soir mais réjouissante perspective que d'arriver à la tombée de la nuit et à la passerelle ! Je me dis que j'ai beaucoup de chance d'autant que l'arrivée tardive me laissera sans doute la journée entière demain pour visiter la Valette.
  Décidément, ce voyage est bien supérieur à une croisière. Certes, il n'y a pas d'animation prévue pour occuper le passager ; on suppose qu'il est autonome de ce côté là aussi. Mais cette absence de liens mercantiles permet des relations autrement plus libres, riches et vraies. Et contrairement à ce qu'on pourrait craindre, le "passager" n'est pas considéré comme un gêneur mais comme quelqu'un qui aime les bateaux et la vie des gens de mer. Il n'est pas là pour se faire servir mais pour partager des moments dans une ambiance inhabituelle que les marins s'emploient à lui faire découvrir. Ce n'est pas sur un ferry que le capitaine viendrait à votre table le soir pour vous demander si vous aimez le poisson... 
  Patatras ! A 20 h, les événements me rappellent qu'il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Car finalement, le quai n'est toujours pas libre et nous devons stopper de nouveau à 10 km de l'entrée du port. Alors, pour m'occuper, je contemple encore le ciel étoilé, la bande sombre de la terre, les lumières qui portent les villes et je tente de situer l'aéroport en suivant les longues finales des avions qui viennent régulièrement se poser dans le fourmillement lumineux. Ma patience ou mon espérance me font traîner à la passerelle jusqu'à 21h30 et puis j'accepte le fait, sans déception. 
  Je ne saurai pas quand nous repartirons, même si je suis encore éveillé car le bruit des machines est constant, qu'elle que soit la vitesse de déplacement, y compris arrêté à quai, les vibrations quasi nulles et les départs ou arrêts sont si progressifs qu'ils deviennent imperceptibles.

journée calme sur le plan photo









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